Vous connaissez peut-être Une Souris à Paris, l'enseigne de maillots de bain pour homme et pour enfants. Mais pour moi, c'est avant tout Caroline, une amie de Clamart avec qui j'avais l'habitude de passer des soirées couture un lundi soir sur deux.
Derrière Une Souris à Paris se cache Caroline...
Caroline est maman d'une famille nombreuse de bientôt 5 enfants, institutrice en maternelle et mampreneur à la tête d'Une Souris à Paris. C'est aujourd'hui mon coup de coeur Instagram @la_souris_a_paris. Je me suis donc rendue chez elle pour savoir qui est LA souris...
Je me suis faite accueillir par les rire de deux petites souris en maillots de bain qui s'adonnaient aux joies des premières batailles d'eau de la saison. Et par une troisième en bloomer qui se faufilait entre les meubles pour me serrer la pince et retourner aussi vite entre les jambes maternelles.
Alors Caroline, comment est née Une Souris à Paris ?
Tout a commencé par nos cours de couture du lundi soir ! J'avais cousu pour mes filles deux maillots de bains en liberty assortis et le même pour ma filleule.
Quand elles se sont retrouvées toutes les trois sur les plages bretonnes où nous allons chaque année, le succès fut immédiat. Mes amies ont été emballées et m'ont demandé de créer une collection pour l'année prochaine.
L'idée a germée pendant deux ans et ce n'est qu'en 2013 qu'elle a donné des fruits. C'est Thierry, mon mari, qui m'a poussé à le faire. Il a une boîte de conseil en stratégie digitale. Il m'a donc aidé à concrétiser le projet.
Dès le départ, on avait décidé qu'on ne passerait pas par la phase artisanale où je couds moi-même les maillots de bain dans mon salon. Je voulais créer une ligne de maillots de bain cousues par des couturières compétentes et professionnelles. Avec des finitions et des tissus de qualité.
Cette entreprise, c'est donc une aventure que vous avez vécu en couple ?
Oui, Thierry m'a beaucoup aidé. C'est grâce à lui qu'on a trouvé un consultant tunisien qui rêvait de monter une boîte. Nous étions ainsi complémentaire.
Je m'occupais de la partie création des modèles et choix des tissus. Il s'est occupé de trouver l'usine de fabrication et la modéliste qui redessinait les patrons que j'avais imaginé.
Qu'est-ce qui démarque Une Souris à Paris dans l'univers du maillot de bain ?
Ce qui a été novateur au départ, c'est d'assortir des maillots de bain père, fils et filles. On a commencé par frère et soeur seulement. Et la deuxième année, on a fait les hommes.
En parlant des hommes, mon mari est très exigeant en matière de maillot de bain. Il lui faut un filet de maintien, etc... Comment sont ceux de la Souris à Paris ?
Comme ceux des garçons, bien sûr ils ont un filet de maintien. Ce sont de vrais maillots de bain, loin de ceux qu'on peut faire en dans nos cours de couture pour nos garçons.
C'est aussi ce qui fait notre force. Nous utilisons du vrai tissu à maillot de bain. Celui qui sèche vite, qui ne déteint pas au soleil et va dans la piscine. Même si nous déconseillons l'utilisation en eau chlorée à cause du liberty qui réagir différemment.
(NDLR : les finitions sont vraiment sympa...)
Est-ce que tu as des petites souris pour t'aider dans l'entreprise, en plus de l'aide précieuse de ton mari ?
Chaque année, nous avons une stagiaire qui vient de mars à juillet pour nous donner un coup de main. Elle s'occupe des envois, de la comm, ou de participer à des boutiques éphémères dont je ne peux pas m'occuper.
C'est très intéressant pour eux car ils voient vraiment toute la partie production, shooting photo, mise en ligne des produits. Ils vivent vraiment tout le cycle de production à part le choix de la collection qui se fait bien en amont.
D'ailleurs, Anne-Sophie, l'une de nos premières stagiaires, est devenue mon associée il y a un an !
Aujourd'hui, après 5 ans d'aventure, tu souhaites passer La Souris à Paris à quelqu'un d'autre. Pourquoi ?
Cela fait deux ans qu'Une Souris à Paris commence à être rentable. Mais si l'on veut qu'elle grossisse encore alors la seule solution c'est de développer. De produire en plus grande quantité et vendre dans des boutiques. C'est un gros investissement que je ne peux plus gérer.
Je me suis toujours dite, la Souris grossissant, qu'il allait un jour falloir faire un choix entre mon métier d'instit et la Souris. J'ai essayé le mi-temps institutrice/ Souris. Mais ce n'est satisfaisant nul part. Je ne trouvais mon équilibre ni dans mon boulot d'instit, ni dans ma vie d'entrepreneur, ni même dans ma vie de famille. J'avais l'impression de tout faire. Mais mal.
J'ai toujours pensé que mon choix se porterait vers Une Souris à Paris. Et pourtant, non. Je me rends compte que ma vocation professionnelle, c'est vraiment le métier d'institutrice qui me permet d'être présente auprès de mes enfants.
Merci Caroline ! Je peux vous dire que vous allez voir quelques photos de mes hommes et de mes mistinguettes en maillot Une Souris à Paris cet été, la commande est passée ! En attendant, retrouvez Caroline et Une Souris à Paris sur @la_souris_a_paris.